A partir du moment où l’un des pratiquants entre dans la salle servant à l’entraînement cette salle devient un dojo (lieu de la voie) et il convient de respecter l’étiquette ou règles de comportement qui sont internationalement observées. Ainsi, si vous allez un jour vous entraîner dans un dojo japonais vous ne passerez pas pour quelqu’un de “mal dégrossi” ou “mal éduqué”, donnant ainsi une mauvaise image de celui ou ceux qui sont ou ont été vos professeurs. Ces règles vous serviront de soutien car vous n’aurez pas, quelque peu malmené par le stress potentiel, à chercher quoi faire pour vous donner une contenance : il suffira de revenir aux règles apprises et pratiquées lors de chaque entraînement.
Le salut
A chaque fois que l’on rentre ou l’on sort du dojo, on salue systématiquement de la manière conventionnelle : de la position “garde-à-vous” on incline le buste au plus d’une quinzaine de degrés et on maintient cette inclinaison pendant trois secondes avant de revenir à la position “garde-à-vous”. C’est le même salut que l’on retrouve dans les kihon (enchainements de coups), les uchi komi (répétitions de coups), les kata (formes de référence), les geiko (combats libres ou dirigés, respectivement gi geiko et kakari geiko) par exemple.
Le matériel
Quand on arrive, on sort et on prépare tout le matériel nécessaire afin de ne pas perdre de temps durant les changements d’exercice. Sur un dojo, toute arme s’incarne en arme réelle. Ainsi, un choken en mousse ou un boken, par exemple, deviennent un sabre et on leur doit le respect qui leur revient : on ne passe jamais au-dessus d’un sabre posé au sol, on contourne le sabre. On ne jette pas son matériel, qu’il s’agisse d’un élément de protection (gant, casque) ou d’une arme, car on ne doit pas manifester de mouvement d’humeur ni se montrer désinvolte par rapport à son équipement et aux autre. Même en bois ou en mousse, une arme est considérée comme un sabre (ou une pique pour le yari, notamment) tant qu’on se trouve sur le dojo et on doit la respecter.
Durant les exercices ou les geiko
On ne boit pas de sa propre initiative mais on attend la permission de l’enseignant ou on profite, rapidement, d’un moment d’attente. Si on sent que l’on se déshydrate on demande immédiatement la permission à l’enseignant de s’hydrater. Lorsque l’on attend, on en profite pour se projeter dans l’exercice ou le combat et pour observer et analyser le comportement ou les mouvements des autres, donc des plus hauts gradés ou de son prochain adversaire. Lorsque l’on tourne lors d’un exercice ou de combats courts tournants, on ne passe pas devant mais derrière le sempai ou le sensei. Lors des gi geiko (combats libres) on s’assure qu’aucun haut gradé, notamment le sensei, ou qu’aucun invité ne reste seul car c’est avec eux que l’on peut apprendre le plus potentiellement : nouveauté pour les invités, guidage du combat pour les hauts gradés se mettant juste au-dessus du niveau de leur partenaire. Même si on est pris dans le cadre d’un combat il faut veiller à surveiller ce qui est autour afin de ne pas heurter d’autres combattants.
Travailler ensemble et respect de chacun
L’énergie et la dynamique d’un entraînement sont corrélés à l’échange mutuel entre l’enseignant et les pratiquants donc il convient de répondre avec générosité au kiaï de l’enseignant lors des exercices (uchi komi) et d’abord lors de l’échauffement. Chacun n’ayant pas la même condition physique, il est beaucoup plus productif de faire de manière moins poussée voire de ne pas faire un exercice qui se révèle par trop douloureux pour garder son énergie et préserver sa condition physique pour les exercices qui suivront. Il sera alors opportun de réaliser les autres exercices avec encore plus de coeur ! Idéalement, il serait bon de prévenir à l’avance ou dès que l’impondérable est rencontré l’enseignant en charge du cours car sinon on peut perdre du temps à attendre quelqu’un qui ne viendra finalement pas… Question de respect des autres ! Il est évident que pour une question de respect, votre professeur, les autres pratiquants et vous même doivent respecter une certaine hygiène de vie et vieller à ne rien présenter qui pourrait blesser un tiers ou vous-même : montre, bijoux, piercing, … Comme votre kimono, vous vous devez d’être propre. Les ongles des pieds et des mains doivent être régulièrement coupés afin d’éviter toute blessure, pour vous comme pour vos partenaires. En cas de maladie ou de blessure, consultez votre médecin quant à l’opportunité de la pratique du chanbara : un arrêt pendant une durée suffisante, même frustrante, peut être nécessaire ; une reprise trop rapide peut se traduire par un nouvel arrêt plus long et une blessure plus sérieuse.