« Chanbara » est l’onomatopée japonaise qui exprime le bruit des sabres qui s’entrechoquent lors des combats de samouraïs. En 1971, Tanabe Tetsundo et quelques uns des meilleurs escrimeurs japonais, bien qu’ils fussent assez traditionalistes, reconnurent que leur société changeait et que les adolescents n’étaient plus intéressés par un enseignement séculaire. De là est né le Chanbara, art martial basé sur le goshinjyutu, l’art de la self-défense. Cette discipline s’est propagée à travers le Japon, et a même été reconnue par le département de l’éducation du Japon. Aujourd’hui beaucoup d’écoles incluent le Chanbara dans l’éducation physique des enfants. Cet art s’est rapidement développé dans d’autres pays : USA, Canada, Australie, France, Italie, Russie , Égypte, Chine,… et des championnats du monde se déroulent chaque automne au Japon depuis 35 ans. Une des raisons de son succès est l’absence de règles strictes. Le Chanbara se veut l’héritier direct et fidèle des combats livrés entre samouraïs grâce à son esprit et son réalisme. À la différence d’autres arts martiaux, le Chanbara n’a pas subi de codification extrême puisque tous les coups susceptibles de défaire l’adversaire sont admis.
L’un des aspects divertissants du Chanbara est la variété des armes (en mousse) utilisées : sabre court (kodachi), sabre long (choken), les deux à la fois (nito), lance (yari), poignard (tanto), etc. De cette façon, chacun découvrira lui-même ses aptitudes et développer son propre style sans risque de blessure. Le chanbara est donc sérieux, ludique et sûr. Il est donc adapté aux enfants comme aux adultes qui peuvent ainsi s’engager sans crainte dans la pratique d’un véritable Art Martial.
Le Chanbara compte plus de 300 000 pratiquants au Japon. Il a été importé en France en 1994 par quatre kendokas français, au sein de la Fédération Française de Judo, Kendo et Disciplines Associées. Nous comptons aujourd’hui un peu plus de 3000 licenciés en France.